Marcigny est une ville chargée d’histoire. Attestant d’origines celtes, puis d’une occupation romaine, elle se serait développée sur le territoire d’une ancienne métairie implantée au bord de la Loire et à proximité d’un des gués les plus praticables. Marcigny a revêtu, à l’époque médiévale, des allures de village de pêcheurs, ces derniers investissant alors les bords de la Loire.
À l’église primitive construite alors succéda au XIème siècle un modeste monastère fondé par Hugues de Semur, futur Saint Hugues, devenu par la suite abbé de Cluny. Il fonda également à Marcigny le célèbre prieuré de la Sainte-Trinité, réservé aux Bénédictines, prieuré dont la filiation clunisienne et les illustres religieuses contribuèrent au rayonnement. Telle Adèle de Blois, fille de Guillaume le conquérant, qui s’y retira jusqu’à sa mort en 1137.
Les exactions et pillage inhérents à la Guerre de Cent ans entraînèrent, au XIVème et XVème siècles, la construction d’une enceinte fortifiée puis d’un château défensif. La Tour du Moulin, datant du XVème siècle, est l’un des rares vestiges qui subsiste de l’époque médiévale. Convertie en musée au début du XXème siècle, elle demeure un témoignage fort de l’histoire médiévale de la commune, le reste des éléments défensifs et la majorité des éléments du prieuré ayant été détruits aux XVIIème et XIX siècles.
Marcigny appartient au réseau des Sites clunisiens, reconnaissance de son héritage en lien direct avec l’Abbaye de Cluny.
C’est d’une convention passée en 1266 entre le seigneur de Semur et Dom Yves, prieur, que naître le marché de Marcigny. La richesse du prieuré, constituée des nombreux biens et dots apportés par les religieuses, attira à Marcigny marchands, artisans, bourgeois ou encore gens d’arme. Le marché, ainsi devenu prospère, s’est perpétué jusqu’à nos jours. Il accueille chaque lundi matin, près de 80 commerçants non sédentaires hors saison d’été, et 120 en période estivale.
Marcigny est située dans le département de la Saône-et-Loire, au sud de la région Bourgogne – Franche-Comté et fait partie du Brionnais. Ancien chef-lieu de canton, elle est aujourd’hui rattachée au canton de Paray-le-Monial. Elle compte, au dernier recensement, 1813 habitants (en 2017).